Afrique économie

Togo: des solutions concrètes pour attirer les touristes à Aného

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L'IFTM Top Résa, un des plus grands salons du tourisme international, s'ouvre aujourd'hui à Paris. Une vingtaine de jeunes africains sortent d'une résidence de plusieurs mois où ils ont émis des propositions, et lancer des projets pour mieux vivre et développer les villes secondaires africaines. Ce programme émanant de l'incubateur de politiques publiques « Je m'engage pour l'Afrique » a permis de dégager des solutions concrètes. Côté tourisme, c'est sur la ville d'Aného au Togo que ces jeunes – rencontrés à Paris – ont concentré leur travail.

Vue d'Aného, au Togo.
Vue d'Aného, au Togo. © Matteo Fraschini Koffi / AFP
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À 50 kilomètre de Lomé se trouve la ville côtière d'Aného, des paysages de cocotiers, des nuances de bleu, à l'embouchure du lac Togo.

« C'est une ville qui regorge de paysages... Une véritable station balnéaire en réalité, si le potentiel est véritablement exploité », soutient Marlène Békalé. Gabonaise de 27 ans, elle est consultante en affaires publiques et résidente du programme « Je m'engage pour l'Afrique » à Paris.

« Il y a un fort chômage et pourtant il y a aussi un énorme potentiel, qu'il soit culturel ou naturel. L'angle d'attaque était de savoir comment on réussit à créer un lien de sorte qu'on puisse pallier ce défi de potentiel inexploité et de travail, de formation, de développement économique local », explique Marlène Békalé.

« Une ville ne naît pas touristique, elle le devient »

Le chômage est un frein au développement touristique. La proposition faite par les jeunes résidents pour les jeunes d'Aného : c'est la création d'un centre de formation pour les métiers de l'accueil, notamment en hôtellerie restauration.

« Nous savons que c'est une ville qui reçoit beaucoup, qui organise des événements majeurs, et nous pensons que ce sera utile non seulement pour les acteurs locaux, mais également pour la jeunesse qui recherche de l'emploi, car cela va valoriser le terroir. Cela va le faire connaître à l'étranger et beaucoup de touristes pourront s'y intéresser [...]. Une ville ne naît pas touristique, elle le devient. Et c'est ce que nous proposons », insiste Kevin N'Chanda, Camerounais de 27 ans également, et aussi consultant en affaires publiques.

Prolonger la dynamique touristique

L'inquiétude à Aného, c'est la montée des eaux. Des travaux routiers, des aménagements côtiers et la construction de digues il y a plusieurs années avaient relancé une activité touristique moribonde. Avec cette école de formation, Marlène Békalé entend prolonger la dynamique.

« Le but pendant ces trois mois, ça a été aussi de pouvoir mettre autour de la table de différentes parties prenantes qui communiquaient difficilement », explique-t-elle. « Concrètement, on a eu le maire d'Aného et on a eu un groupe hôtelier, Onomo. On a réussi à les mettre autour de la table, discuter avec eux, proposer le projet, voir ce qui était possible et essayer de raccommoder au mieux. »

Le Togo a fait du tourisme un secteur clé pour les prochaines années. Avec 1 million de visiteurs en 2021. La montée en puissance stoppée nette par l'épidémie de Covid-19 semble repartir plus belle. 

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