Climat: une baisse de la pollution entraîne une hausse des gaz à effet de serre
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C’est un mystère qui vient d’être résolu : en 2020, les scientifiques ont observé une hausse inattendue de la concentration de méthane dans l’atmosphère. La cause est paradoxale : c’est la baisse de la pollution atmosphérique qui est, en partie, en cause.

Le méthane est un gaz au potentiel effet de serre plus puissant que le CO2, même s’il reste moins longtemps dans l’atmosphère. La hausse de sa concentration observée en 2020 a intrigué les scientifiques alors que cette année-là, les confinements ont grandement diminué les émissions d’origine humaine.
Ne reste alors que deux possibilités pour expliquer cette hausse substantielle de plus de 50% : soit les sources environnementales ont augmenté, soit la dégradation naturelle de ce gaz dans l’atmosphère a été moins performante que d’habitude. D’après une étude parue dans la revue Nature, les deux ont une part égale de responsabilité. « Presque tout le méthane qui est envoyé dans l’atmosphère par les activités humaines est nettoyé par une molécule qui s’appelle OH », explique Philippe Ciais, du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement au CEA, qui a participé à ces travaux. « Si le nettoyant est moins efficace, la concentration de méthane augmente ».
Et c’est justement ce que l'on a observé en 2020 : « Avec une modélisation de la chimie de l’atmosphère, nous avons trouvé que puisqu’il y a moins de pollution, notamment d’oxyde d’azote responsable des nuages bruns au-dessus des villes, cela entraîne moins de OH et donc plus de méthane qui reste dans l’atmosphère », poursuit-il. C’est donc le paradoxe, un air plus propre est favorable au méthane.
Les auteurs de l’étude mettent cependant en garde : pas question de suspendre les mesures contre la pollution pour lutter contre le changement climatique. C’est toujours du côté des émissions humaines qu’il faut poursuivre les efforts.
Noël mauvais pour l’environnement
Quel impact des fêtes de fin d’année sur le climat et l’environnement ? L’ADEME, l’agence française de la transition écologique, a fait les comptes. Ce sont ainsi l’équivalent de plus de 6 millions de tonnes de CO2 qui sont émises à cette occasion dans le pays. Parmi elles, plus de la moitié vient notamment des cadeaux, en prenant en compte leur production et leur transport. L’ADEME note qu’il serait pourtant aisé de limiter cet impact puisque les Français estiment que chaque année, 12 millions de cadeaux distribués sous les sapins sont en réalité inutiles.
Parmi ces derniers, on trouve de plus en plus de jeux vidéo par exemple. Le secteur est désormais la première industrie culturelle au monde, avec 3 milliards d’utilisateurs estimés sur la planète. Si peu de données sont disponibles, des chercheurs de l’université de Cambridge sont tout de même parvenus à calculer l’empreinte de la Playstation 4, de Sony. Plus de 100 millions d’exemplaires ont été vendus dans le monde pour un total de 9 millions de tonnes de CO2 émises, là aussi en prenant en compte l’ensemble de la chaîne, de la production à la logistique.
Bloomberg a également estimé la consommation électrique liée aux jeux vidéo aux États-Unis. Celle-ci s’élève à 34 térawattheures par an. C'est l’équivalent de la production annuelle de la plus grande centrale du pays, Palo Verde et ses trois réacteurs nucléaires. L'ensemble des émissions du secteur aux États-Unis est quant à elle comparable à l’ajout de 5 millions de voitures sur les routes.
En RDC, le M23 affecte également les gorilles
La rébellion du M23 à l'est de la République démocratique du Congo n’est pas sans conséquences sur les populations de gorilles des montagnes du parc national des Virunga. Les autorités du parc rapportent en effet que la présence des rebelles empêche les rangers de surveiller les gorilles. Ces derniers sont la cible des braconniers et sans suivi efficace, leur trace est perdue. Ils deviennent donc plus vulnérables. Les responsables du parc annoncent ainsi que plusieurs mois de surveillance ont été perdus. 234 gorilles des montagnes, selon le dernier décompte, vivent dans la partie sud du parc des Virunga.
Un regret de squale
Steven Spielberg a un regret : lors d’une interview donnée à la BBC, il revient sur l’effet qu’a eu la sortie des Dents de la mer sur les requins. Le réalisateur estime qu’ils ont payé un lourd tribut : 50% d’entre eux ont été tués en Amérique du Nord dans les années qui ont suivi la diffusion du film sur grand écran. C’est l’occasion de rappeler qu’une personne a plus de risque de mourir à cause d’un accident de tondeuse que d’une attaque de requin.

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