L'Ouest américain touché par une sécheresse historique
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Depuis le 1er janvier, plusieurs comtés du Colorado ne reçoivent plus aucune goutte d'eau du fleuve du même nom. Cette mesure de préservation a été décidée par le gouvernement fédéral, car en raison du changement climatique, une amélioration de la sécheresse n'est pas en vue.

Depuis plus de vingt ans, il ne pleut ni ne neige suffisamment dans les montagnes rocheuses de l’ouest des États-Unis. De ces précipitations dépend le fleuve Colorado dont le niveau ne cesse de baisser. Et pourtant, les sept États sur son passage ont continué d'utiliser son eau précieuse. Comme l'Arizona, où les agriculteurs cultivent en plein désert les légumes consommés par les Américains en hiver.
« Il n'y a qu'une seule chose raisonnable à faire : accepter cette situation comme la nouvelle donne et par conséquent revoir considérablement à la baisse la quantité d'eau que nous pouvons retirer du fleuve, explique Sarah Porter qui dirige le département de la gestion de l'eau à l'université d'État de l'Arizona. Il va falloir qu'on s'y fasse. Parce qu'on ne peut pas distribuer de l'eau qui n'existe pas. Reste à voir si nous trouverons une solution à ce problème avant d'arriver à la catastrophe ».
La « catastrophe » concerne les deux plus grands réservoirs d'eau du pays : les lacs Powell et Mead, alimentés par le Colorado, ne sont remplis plus qu'à un quart de leur capacité. Or, les deux lacs sont dotés de gigantesques barrages hydroélectriques. Si le niveau de l’eau baisse encore d'avantage, les turbines ne pourront plus fonctionner. Ce sera alors le black-out.
Les glaciers fondent plus vite que prévu
Une équipe de chercheurs a étudié 215 000 glaciers dans le monde entier pour essayer d’anticiper leur comportement face au réchauffement climatique. Les conclusions de leur étude publiée dans Science sont sans appel : même dans un scenario optimiste, la fonte sera entre 15 et 23% plus importante que ce qu’on pensait jusqu’alors, y compris les experts du GIEC dans leur dernier rapport. Les conséquences seront lourdes : accélération de la hausse du niveau de la mer et difficulté d’accès à l'eau potable. Deux milliards de personnes seront concernées.
Adaptation : transformer la vapeur océanique en eau potable
Une équipe de chercheurs américains a trouvé un moyen de transformer la vapeur océanique en eau potable. Et elle a présenté son innovation dans la revue Nature. Il s’agit d’un système de la taille d’un paquebot de croisière, installé au large des côtes. Cette structure capte l'air saturé en eau à la surface de la mer, refroidit cette vapeur pour la rendre à nouveau liquide et enfin transporte cette eau douce via des canalisations jusqu'à la terre ferme. Cette méthode serait moins polluante que les usines de désalinisation de l'eau de mer et surtout bien plus efficace en termes de rendement.
« Avec une structure d’environ 200 à 300 mètres de large et 100 mètres de haut, nous pourrions fournir assez d’eau pour un demi-million de personnes par jour, assure Francina Dominguez, co-autrice de l’étude. Ce système pourrait être installé partout. Par exemple à Abu Dhabi ou Los Angeles, des villes avec beaucoup d'habitants qui souffrent déjà de pénuries d'eau aujourd'hui et en souffriront encore à l'avenir. »
Le Chili veut mieux protéger sa biodiversité marine
La pêche représente le quatrième secteur de l'économie chilienne. Mais il y a encore quelques années, les populations de plusieurs espèces de poissons prisés sur le marché mondial s'étaient effondrées. Pour mettre fin à la surexploitation, le Chili a adopté il y a dix ans les réglementations les plus strictes de la région. Et les premiers résultats sont très encourageants. Ce sont désormais des scientifiques qui fixent les quotas de pêche du pays. Et les mesures sont surveillées par des observateurs à bord même des bateaux de pêche. Objectif : une pêche durable qui respecte la biodiversité marine.
► À écouter aussi : Bilan de l’année écologique: tout n’est pas perdu!
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