Questions d'environnement

Environnement: plus de 4 millions d'hectares de forêts primaires tropicales ont été détruits l'an dernier

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C'est l'équivalent d'un terrain de football d'arbres abattus ou partis en fumés toutes les cinq secondes. Et c'est 10 % de plus qu'en 2021. Le Brésil est, de très loin, le pays le plus touché devant la République démocratique du Congo. Plus d'un demi-million d'hectares ont été détruits en RDC, selon le World Resources Institute.

Vue aérienne de la déforestation dans la municipalité de Melgaço au Brésil, le 30 juillet 2020.
Vue aérienne de la déforestation dans la municipalité de Melgaço au Brésil, le 30 juillet 2020. AFP Photo/Tarso Sarraf
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Principales causes : l'agriculture et la production de charbon de bois. Un charbon dont beaucoup de foyers congolais dépendent puisque 80 % d'entre eux n'ont pas accès à l'électricité. Également dans le top 10 des pays les plus affectés : le Cameroun.

Le Cameroun où la déforestation s'est accélérée au cours de la période 2020-2022 par rapport à la période 2015-2017. C'est aussi le cas du Ghana, de l'Angola et du Libéria.

Lorsque l'état de santé de la nature est dégradé, comment la restaurer ? La question divise au niveau européen

Les eurodéputés ne sont pas parvenus à se mettre d'accord en commission parlementaire sur un projet de loi visant à restaurer les écosystèmes dans l'UE. L'ensemble des eurodéputés devra se prononcer sur une motion de rejet en juillet. Une déception pour les défenseurs du texte.  

« Plus de 80 % des écosystèmes européens sont dégradés, tant terrestres que marins, »rappelle Marie Toussaint, eurodéputée écologiste (Groupe des verts-Alliance libre européenne). « Il est donc essentiel de se demander comment on fait pour les préserver, et comment on fait pour réparer ces écosystèmes qui sont absolument indispensables. Évidemment, ce sont des réserves de biodiversité, mais ce sont aussi, en particulier les zones humides ou les mangroves, des écosystèmes qui absorbent du CO2. »

Dans sa proposition initiale, la Commission européenne donne un objectif de « réparer, de restaurer 20 % des écosystèmes marins et terrestres. Ce texte a été proposé avant l’accord international de Montréal sur la biodiversité qui lui vise 30% de restauration de ces zones, donc on est en deçà. » Le texte prévoit aussi des dispositions sectorielles. « Par exemple, des dispositions qui sont relatives aux haies pour que nos champs ne soient pas uniformes avec seulement des champs de blé ou de maïs à perte de vue, mais qu’il y ait bien de la biodiversité qui soient installée au milieu. »

Précisément, le Parti populaire européen justifie son opposition par les risques que représente, à ses yeux, le texte pour la production agricole. Objection réfutée par les partisans du texte.

Nouveau record pour les émissions de gaz à effet de serre émanant du secteur de l'énergie en 2022

Les émissions de CO2 provenant de l'utilisation énergétique, des processus industriels, du torchage du gaz et du méthane ont augmenté de 0,8 % l'an dernier, selon l'Energy Institute. Et l'horizon ne se dégage pas vraiment.

La World Benchmark Alliance et le Carbon Disclosure Project observent un dangereux manque de progrès des entreprises du secteur. Pour réduire de moitié leurs émissions des scope 1 et 2 (sans compter celles de leurs clients donc), il faudrait que les Majors investissent 600 milliards de dollars d'ici 2030. Et selon le rapport, cela n’est pas le cas. Seulement 25 % des entreprises ont donné des indications sur la part de leur capital investi dans des technologies bas-carbone. « En moyenne, ces compagnies consacrent seulement 18 % de leurs investissements à la décarbonation », regrettent les auteurs de l’Oil and Gas Benchmark.

S'il est impératif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut aussi penser à la vie sur une terre qui se réchauffe déjà.  Pour tester les capacités d’adaptation du corps humain aux changements de températures, une équipe française de 21 aventuriers est allée en expédition dans le désert d’Arabie saoudite

Ces « climatonautes » ont également traversé la jungle guyanaise et affronté les températures glaciales en Laponie.

Avant, pendant et après leur expédition, les volontaires se sont soumis à des séries de tests médicaux. Les données sont en cours d’analyse, mais Christian Clot, le chef de l’expédition a présenté un premier bilan de cette traversée du désert sous 45 degrés. « Le chaud est plus insidieux, on voit moins directement les impacts parce qu'on n'a pas de gelures comme dans le froid, explique-t-il. Mais, cela a un énorme impact sur le système physiologique général, la thermorégulation, et cela va potentiellement provoquer des dégradations qui vont devenir dangereuses. » A ce stade, ce ne sont pas les conséquences physiques qui l’ont le plus impressionné.  « L’impact est davantage visible sur le comportement, raconte Christian Clot. On voit que les personnes sont moins aptes à réguler leurs émotions. En milieu social, on utilise des filtres, on va éviter de se dire certaines choses parce qu'on sait que ça va blesser l'autre. Dans un milieu chaud où nos fonctions cognitives se dégradent, on va couper ces filtres, on va peut-être être un peu plus réactifs vis-à-vis des autres. »

 Nouveau carton jaune pour Neymar

L'attaquant du PSG a été condamné, samedi dernier, à une amende (dont le montant doit encore être fixé) pour s'être baigné dans un lac artificiel construit illégalement dans le jardin de sa luxueuse maison, près de Rio de Janeiro.

Le footballeur brésilien avait déjà été menacé d'une amende d'un million de dollars pour infractions environnementales. Il aurait détourné l'eau d'une rivière et utilisé du sable de plage sans autorisation.

En attendant le jugement définitif, Neymar avait reçu l'ordre d'arrêter les travaux et de rester éloigné des lieux. Ordre qu'il a donc ignoré.

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