Les mines de nickel contribuent à la déforestation
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D'après les ONG Mighty Earth et Brown Brothers Energy and Environment, les mines de nickel - métal indispensable pour la fabrication des voitures électriques - ont entraîné la destruction de dizaines de milliers d'hectares de forêt en Indonésie.
En Indonésie, d'où vient près de la moitié du nickel produit dans le monde, les mines qui extraient ce métal ont détruit au moins 23 000 hectares de foret très riche en biodiversité - deux fois la taille de Paris - depuis quatre ans. C'est la conclusion de deux organisations non gouvernementales (ONG), dont Mighty Earth, dirigée en France par Boris Patentreger : « On voit qu'il y a une augmentation de la déforestation depuis 2019. C'est clairement lié aux besoins pour les voitures et les batteries électriques. Mais ce qui nous fait peur, c'est que l'Indonésie reproduise les erreurs qu'elle a faites par le passé avec l'explosion de la production d'huile de palme. On lance un crime d'alarme en disant que cette production de nickel non transparente risque de détruire les dernières forêts d'Indonésie. »
Recycler les déchets électroniques
L'une des pistes qui permettrait d'extraire moins de minerais du sol (comme le nickel), serait de le recycler plus souvent. Cela concerne aussi le lithium ou encore le cuivre, des matières premières que l'on trouve dans les déchets électroniques. Dans le monde, seuls 17% de ces déchets sont collectés et recyclés. Si on recyclait tous les câbles, chargeurs ou encore jouets électroniques, on pourrait récupérer l'équivalent de 10 milliards de dollars de matières premières par an et éviter que des produits dangereux se retrouvent dans la nature. Aujourd'hui, les déchets électroniques représentent 24 fois le poids de l'Empire State Building chaque année.
Combien coûte le réchauffement de la planète ?
La multiplication des tempêtes, des vagues de chaleur, des sécheresses ou encore des inondations, qui sont rendues plus fortes et plus fréquentes par le dérèglement climatique, a coûté au moins 140 milliards de dollars par an, depuis l'an 2000, et le double [280 milliards] rien que l'an dernier. 140 milliards, c'est l'équivalent du produit intérieur brut (PIB) du Maroc aujourd'hui. Ce résultat a été calculé par des chercheurs de l'université de Victoria, en Nouvelle-Zélande. C'est la première fois qu'une étude scientifique donne une estimation chiffrée du coût à l'échelle mondiale du réchauffement de la planète provoqué par l'Homme. Un chiffre encore très largement sous-estimé, selon les auteurs de l'étude. En effet, ils manquent de données concernant les pays en développement. Sans compter que les conséquences de la hausse du niveau des mers et les effets du réchauffement climatique sur l'agriculture n'ont pas été pris en compte dans le calcul.
Les cultures de cacao affectées par le déclin des pollinisateurs
Il y a moins d'abeilles, de papillons, et d'autres insectes pollinisateurs dans le monde, à cause du réchauffement climatique. Et cela a des conséquences très concrètes pour l'agriculture. Les récoltes sont plus faibles, en particulier en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique subsaharienne. C'est la conclusion d'un rapport publié hier jeudi dans la revue Science.
Les pollinisateurs sont indispensables à la reproduction de la plupart des plantes. Les effets se font particulièrement sentir pour le cacao et le café. Joe Millard, chercheur au Musée d'histoire naturelle de Londres, est l'auteur principal de cette étude : « Le café dépend fortement de la pollinisation. Il en va de même pour le cacao. La présence d'insectes pollinisateurs dans les cultures de cacao permet d'augmenter les rendements. Lorsque à l'inverse on manque de pollinisateurs, c'est toute l'activité économique qui est menacée. Les conséquences sur les populations qui vivent de la production de cacao sont évidentes. Il sera plus difficile et plus cher de produire le cacao. Les pays producteurs comme la Côte d'Ivoire et le Ghana sont principalement concernés. »
Trafic de tickets d'entrée pour voir les gorilles en Ouganda
En Ouganda, il faut payer environ 700 dollars pour obtenir l'autorisation d'aller observer ces grands singes dans leur habitat naturel. Mais des permis ont été vendus au-delà du nombre autorisé, avec la complicité d'agences de voyages. Cela a perturbé la tranquillité des gorilles, des animaux protégés. Et l'argent encaissé - plusieurs centaines de milliers de dollars - a été détourné de son but principal alors qu'il aurait dû aller à la préservation de leur habitat. Le scandale a éclaté après la publication d'un audit par le gouvernement il y a quelques jours. L'autorité ougandaise en charge de la faune sauvage rejette ces accusations.
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