Mobilisation contre un projet d’exploitation pétrolière offshore en Argentine
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Le développement économique et l’écologie sont-ils irréconciliables ? La question divise en Argentine. Le gouvernement a approuvé, fin décembre 2021, un projet d’exploration pétrolière offshore, qui a généré un vaste mouvement de contestation, notamment dans les villes de la côte atlantique.

À Mar del Plata, à 400 km au sud de Buenos Aires, chaque semaine depuis le début de l’année 2022, le même message s’affiche sur les pancartes des manifestants : les compagnies pétrolières ne sont pas les bienvenues. Fin décembre 2021, le gouvernement du président de centre-gauche Alberto Fernández a autorisé, par décret, des études d'exploration sismique de la compagnie pétrolière norvégienne Equinor, de l'entreprise publique argentine YPF et de l'anglo-néerlandaise Shell, dans les zones offshore de la mer d'Argentine, au sud de Buenos Aires, à quelque 300 km de plages qui attirent des millions de touristes pendant l'été austral. Depuis, chaque mardi, les opposants à un tel projet se mobilisent. « Une étude de l’université du centre de Buenos Aires affirme qu’il existe 100% de probabilité qu’une fuite se produise », explique Victoria Menghini de Greenpeace Argentine. S’il a déclenché un vaste mouvement de contestation, ce projet d’exploration pétrolière a aussi ses défenseurs, comme le collège des ingénieurs de la province de Buenos Aires. Son président, Norberto Beliera, conteste certains des arguments des opposants au projet, notamment sur le risque de fuites. « Parler d’une probabilité de 100% signifierait que tous les puits de pétrole auraient des fuites. Dans cette activité, on ne peut pas exclure qu’un accident se produise, mais dans ce cas il existe des mesures pour en atténuer les conséquences », explique t-il au micro de Théo Conscience.
La terre tremble à nouveau en Haïti
Au moins deux personnes ont été tuées, le lundi 24 janvier 2022, lors d'un séisme de magnitude 5,3 qui a secoué le sud-ouest d'Haïti. À Anse-à-Veau, petite ville côtière à 130 km à l'ouest de la capitale Port-au-Prince, une femme est décédée après l'effondrement d'un mur. Dans la commune de Fonds-des-Nègres, 20 km plus au Sud, le deuxième décès a été causé par un glissement de terrain. Près de 200 maisons ont été détruites et près de 600 autres endommagées dans les Nippes, selon le bilan établi par la Direction de la Protection civile pour ce département. Des secousses qui seraient probablement des répliques dues au tremblement de terre du 14 août 2021, peut-on lire sur le site Alterpresse, comme nous le détaille Gotson Pierre, son rédacteur en chef.
Guatemala : des auteurs de viol de femmes autochtones condamnés
Cinq anciens paramilitaires guatémaltèques, reconnus coupables de crimes contre l’humanité, ont été condamnés le 24 janvier 2022 à 30 ans de prison chacun pour les viols de femmes autochtones dans les années 1980, durant la guerre civile. Un conflit qui, de 1960 à 1996, a fait plus de 200.000 morts et disparus au Guatemala. Le procès s'est ouvert au début du mois, plus de 10 ans après le dépôt des plaintes. Les victimes sont 36 femmes de l'ethnie achi, violées à plusieurs reprises dans les années 80, dans la ville de Rabinal, au centre du pays, ainsi que dans un poste militaire situé dans cette communauté maya. Une localité durement éprouvée par le conflit.
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