La guerre en Ukraine vue du continent américain
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Après le lancement de l’offensive russe en Ukraine, la semaine dernière, les manifestations de soutien aux Ukrainiens se sont multipliés ce week-end sur le continent américain comme aux États-Unis ou au Canada. Une guerre aux multiples répercussions en Équateur ou en Guyane.

Plus de 11 000 km séparent Quito de Kiev, mais aujourd’hui c'est bien la situation en Ukraine qui inquiète des dizaines de familles en Équateur. Leurs proches, des étudiants notamment, présents sur le sol ukrainien ont été surpris par l'offensive russe. Depuis, tous tentent de fuir vers l'ouest de l’Europe. « Entre 400 et 500 Équatoriens sont toujours en Ukraine », sur les 587 enregistrés dans le pays, explique le vice-ministre de la Mobilité humaine, Luis Vayas. Leurs familles ont manifesté, le dimanche 27 février 2022, devant le ministère des Affaires Étrangères à Quito pour réclamer de l'aide des autorités. « Il y aura un vol pour tout le monde », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Juan Carlos Holguín, après sa rencontre avec les familles.
Le Brésil, lui, veut rester neutre dans ce conflit. Le président Bolsonaro l’a dit, tout en s’inquiétant pour « le prix de l’essence et des engrais ». De son côté, le Canada a fermé son espace aérien à la Russie. Des manifestations contre la guerre étaient organisées ce week-end à Montréal et Toronto notamment. Les États-Unis eux aussi ont été le théâtre de rassemblement de soutien au peuple ukrainien.
Le Texas, premier État à voter pour les primaires des midterms
Lors des premières explosions en Ukraine, l’ancien président américain Donald Trump a répété son admiration pour Vladimir Poutine. Son ancien conseiller Steve Bannon, quelques heures avant le début de la guerre, décrivait lui le président russe comme un « anti-woke ». Ce discours des trumpistes ne risque-t-il pas de compromettre sérieusement les choses pour le camp républicain en cette année électorale ? On en aura un indicateur demain, 1er mars 2022. Le Texas est le premier État américain à voter pour les primaires afin de désigner ceux qui seront en lice pour les midterms de novembre. Démocrates et républicains votent chacun de leur côté. Des élections locales à envergure nationale : pour les démocrates, il s'agit de se démarquer de Joe Biden et de se présenter comme le plus progressiste. Pour les républicains, au pouvoir au Texas, les sortants ont tous face à eux des candidats adoubés par Donald Trump. C'est le dossier du jour signé Thomas Harms.
Haïti : crispations ouvriers-patronat sur le salaire minimum
L’augmentation du salaire minimum annoncée, il y a une semaine par le gouvernement, est bien trop insuffisante aux yeux des ouvriers et des syndicats qui ont mené un mouvement de manifestation la semaine dernière, mouvement sévèrement réprimé par la police à coups de grenades lacrymogènes et tirs à balles réelles : plusieurs personnes ont été blessées et un journaliste a été tué par des tirs. Le secteur patronal déplore les violences et assure qu’à son niveau, les revenus des employés ne peuvent pas être davantage valorisés. Se pose ainsi la question de la responsabilité de l’État : les aides sociales sont quasi-inexistantes en Haïti.
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