Haïti: la grève à l’hôpital public levée, le malaise persiste
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Après plus d’un mois de grève, les personnels de l’Hôpital universitaire de l'État d'Haïti ont repris le travail. Le gouvernement resté sourd, les revendications, notamment sur les conditions de travail et les hausses de salaires sont loin d’avoir été satisfaites. La grève a pris fin pour épargner les vies des plus pauvres.

Lits, matelas, sérums… Si l’Hôpital universitaire de l'État d'Haïti est le plus important du pays, il manque de tout. Pourtant, la grève entamée fin février 2022 a été levée le 31 mars 2022. « Si l’hôpital général reste fermé, la population va mourir », explique Marie Louise Alda Bien Aimé, secrétaire générale du syndicat de l’Hôpital général, qui déplore l’absence de réponse des autorités durant cette mobilisation. La grève a donc pris fin pour épargner les vies des plus pauvres. Mais pour les augmentations de salaires exigées par les employés, il faudra encore attendre alors que le coût de la vie explose en Haïti. L’inflation dépasse désormais les 25%. « Il faut donc continuer à travailler pour vivre », résume la syndicaliste, dans un hôpital qui se situe en plus en pleine zone de gangs, où les enlèvements sont quotidiens. Dossier d’Amélie Baron.
En Argentine, l’IVG reste un combat
Fin décembre 2020, après un premier rejet des parlementaires, l'Argentine pays très divisé sur la question, adoptait un texte autorisant l’interruption volontaire de grossesse. Un peu plus de 15 mois après, les mentalités ont évolué, les pratiques aussi. Mais un peu plus lentement dans le nord du pays, comme le prouve le cas d'une médecin de la province de Salta, aujourd’hui poursuivie pour une IVG qu'elle a pratiquée pour raisons de santé sur une jeune femme enceinte de 20 semaines. Miranda Ruiz est devenue le symbole des entraves à l'avortement qui persistent en Argentine. La lutte pour le droit à l’avortement n’a pas pris fin avec la légalisation. Dossier de Théo Conscience.
L’Oklahoma vote l'interdiction quasi-totale de l'avortement
L’Oklahoma, État du Sud dirigé par un gouverneur républicain à son tour recule avec le texte adopté le 5 avril 2022. Il prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans de prison et 100 000 dollars d’amende pour les personnels de santé qui pratiquent une IVG, «sauf s’il s’agit de sauver la vie de la femme enceinte en cas d’urgence médicale». La loi a été adoptée, 70 pour 14 contre, sans beaucoup de discussion ou de débat. Ce qu'il faut préciser c'est que l’Oklahoma accueille un grand nombre de femmes enceintes du Texas, autre État où avorter est devenu quasi impossible depuis septembre 2021.
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