Journal d'Haïti et des Amériques

Équateur: à qui profite l’accord de sortie de crise?

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Un accord a finalement été arraché après 18 jours de crise en Équateur. Les manifestants avaient paralysé le pays pour protester, entre autres, contre la hausse des prix du carburant.

Leonidas Iza, leader de l'organisation des peuples indigènes d'Équateur, a signé un accord avec le gouvernement mettant fin aux manifestations contre la vie chère, à Quito, le 30 juin 2022.
Leonidas Iza, leader de l'organisation des peuples indigènes d'Équateur, a signé un accord avec le gouvernement mettant fin aux manifestations contre la vie chère, à Quito, le 30 juin 2022. © ADRIANO MACHADO/REUTERS
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Sur ce point, les protestataires ont obtenu une baisse de 15 centimes. Mais d'autres questions restent en suspens. Résultat: des réactions en demi-teinte, comme le montre le reportage de notre envoyée spéciale à Quito, Alice Campaignolle. Pour Emmanuelle Sinardet, professeure de Civilisation latino-américaine à l'Université de Paris Nanterre, « personne ne sort gagnant de cette crise » : ni le président Guillermo Lasso, ni le chef de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie). Selon elle, tous deux ressortent même affaiblis de cette longue crise. Dans la presse équatorienne, le ton est en tout cas au soulagement même si un nouveau rassemblement est déjà prévu dans la capitale Quito, ce vendredi 1er juillet 2022, à l’appel des indigènes, cette fois pour protester contre le racisme.

 

Haïti : les mères célibataires, forçats des carrières sauvages de sable

En Haïti, les mères célibataires sont livrées à elles-mêmes. Aux Gonaïves, des femmes abandonnées par leur mari, avec souvent deux ou trois enfants à charge, n’ont d’autre choix que de travailler dans des carrières sauvages de sable.

Ce travail, dans les montagnes qui surplombent la ville des Gonaïves, est extrêmement difficile et dangereux car un éboulement de terrain peut se produire à tout moment. « Je ne sens plus mes jambes, je ne peux donc plus creuser. C’est ce monsieur qui creuse pour moi. Je n’en peux plus mais je ne trouve pas autre chose à faire dans le pays, y a que ça à faire », témoigne une vieille dame qui creuse dans ces carrières depuis son adolescence. Reportage de Ronel Paul.

 

Une nouvelle décision controversée de la Cour suprême américaine

En quelques jours, la Cour suprême a fait preuve de sa nouvelle majorité conservatrice : sur l'avortement, le port d'armes, et jeudi sur la question du changement climatique. Elle vient de limiter les moyens fédéraux de lutte contre le réchauffement. Désormais, l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA) ne pourra plus édicter de règles pour réguler les émissions des centrales à charbon.

 

Texas : entretenir les tombes pour entretenir la mémoire

À Houston, capitale du Texas, le cimetière d’Olivewood est le plus ancien cimetière afro-américain de la ville. Il fait partie des sites de mémoires des Routes de l’esclavage de l’Unesco. C'est là que sont enterrés les premiers Afro-américains libres de la région, après l'abolition de l'esclavage le 19 juin 1865, deux ans après le nord des États-Unis. Cette date est appelée Juneteenth et c'est un jour férié. Ce travail de mémoire passe par la restauration et l'entretien des tombes, nous explique Thomas Harms, dans son reportage, à Houston.

 

Et à la Une du journal de La 1ère

La Collectivité Territoriale de la Martinique lance « Deviens ce que tu es », un nouveau dispositif pour les jeunes précaires.

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