Verdict en demi-teinte pour le journaliste Zamora au Guatemala
Publié le :
Le fondateur du journal El Periodico a été condamné à six ans de prison pour blanchiment d’argent, mais les juges ont abandonné les charges de chantage et trafic d’influence. L’accusation, qui avait requis 40 ans de prison, fait appel, tout comme la défense. José Ruben Zamora s’est montré déterminé hier (14 juin 2023), malgré des conditions de détention difficiles qui l’ont affaibli, il a réitéré ses critiques contre le pouvoir. Avant d’être de nouveau conduit en détention à l’issue de l’audience, il a déclaré aux journalistes : « Je suis toujours innocent, le président est toujours un voleur. Personne dans l’histoire ne changera ça. »

La condamnation pour blanchiment étonne son fils, Ramon Zamora qui vit aujourd’hui en exil aux États-Unis de peur d’être arrêté à son tour. « Ce délit était soi-disant lié au chantage donc nous en avons déduit que si le chantage n’était pas retenu, il aurait fallu supprimer également le blanchiment d’argent. » Le fils du journaliste envisage de saisir la Cour interaméricaine des droits humains si nécessaire et espère pouvoir bénéficier d’une défense convenable, contrairement à ce qui s’est passé jusqu’à présent. El Pais rappelle que les autorités guatémaltèques ont poursuivi et arrêté quatre de ses avocats, accusés d’obstruction à la justice.
Le journal espagnol dénonce également une « persécution politique, un montage mis en place par le président Giammatei » et rappelle qu’El Periodico a mené plus de 140 enquêtes sur des faits de corruption par des membres du gouvernement. L’ambassade des États-Unis elle aussi s’inquiète d’un verdict qui menace, selon elle, le journalisme indépendant. Les libertés se réduisent au Guatemala à mesure que l’élection présidentielle approche. Le premier tour est prévu dans dix jours, le 25 juin.
Les responsables politiques haïtiens tentent de sauver la face après le dialogue en Jamaïque
À son retour en Haïti, le Premier ministre a dressé un bilan des trois jours de discussions sous l’égide de la Caricom. « Tout le monde a maquillé un échec, résume Frantz Duval du Nouvelliste, pour le Premier ministre, tout s’est bien passé et on va continuer à se parler pour trouver un consensus. Les partis de l’opposition ont signé une déclaration commune dans laquelle ils réitèrent les positions qui sont les leurs depuis deux ans : un gouvernement multicéphale avec une présidence collégiale et un autre plan de transition où Ariel Henry n’a pas vraiment sa place. Les deux parties sont revenues à leur position de départ : Ariel Henry se dit disposé pour le dialogue, les partis de l’opposition demandent quelque chose qu’Ariel Henry n’est pas prêt à concéder. »
Les enseignants brésiliens inquiets par la multiplication des attaques dans les écoles
Sur les 24 attaques commises depuis 2002, la moitié ont eu lieu ces deux dernières années. Le ministre de la Justice a parlé « d’épidémie » de violence et le gouvernement a promis des mesures pour lutter contre la haine sur les réseaux sociaux, mais les enseignants ne sont pas rassurés. Edja appréhendit le 20 avril, date à laquelle avait été commis le massacre de Columbine et date anniversaire d’Adolf Hitler : « je regardais toutes les fenêtres de la classe, raconte-t-elle à notre correspondante à Rio de Janeiro, en me demandant comment je pourrai couper les filets, je calculais la hauteur des fenêtres pour essayer de trouver un support et fuir avec les élèves, je pensais à la probabilité de prendre des chaises pour bloquer la porte… » La situation est telle que des chercheurs brésiliens ont lancé une étude des profils d’élèves et anciens élèves ayant commis des attaques ces dernières années, mais le problème est plus vaste, il concerne aussi la circulation des armes car, comme le rappelle la directrice de l’institut Sou de Paz, dans 60% des cas, l’arme utilisée se trouvait dans la maison de l’agresseur.
Le journal de la 1ère
Des progrès à faire pour développer l’énergie éolienne en Guadeloupe.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne