L'art de raconter le monde

L’Afrique sahélienne, en vert et avec tous

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Dans l’album « Dadji, de Dakar à Djibouti » (Futuropolis), Elodie Arrault raconte sa traversée de l’Afrique de Dakar à Djibouti, le long de la Grande muraille verte (GMV). Un carnet de route illustré par les superbes aquarelles d’un autre amoureux du continent : le dessinateur Joël Alessandra. (Rediffusion)

Quand il s’agit de découvrir le monde et celles et ceux qui en prennent soin, Elodie Arrault en a toujours sur la pédale.
Quand il s’agit de découvrir le monde et celles et ceux qui en prennent soin, Elodie Arrault en a toujours sur la pédale. © Collection personnelle
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La Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, communément appelée Grande muraille verte (GMV), vise à lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique, et à transformer ainsi la vie de millions d’Africains à travers une mosaïque d’écosystèmes vers et productifs, de l’Afrique du Nord à la Corne de l’Afrique en passant par le Sahel.

Il s’agit d’une barrière végétale, d’un couloir de plantation d’arbres, de 15 km de large, qui traverse l’ensemble du continent de Dakar (Sénégal) à Djibouti en passant par 11 pays, ce qui représente quelque 11,7 millions d’hectares.

L’idée de GMV a émergé pour la première fois en 2002 à N’Djamena (Tchad) lors de la journée mondiale de lutte contre la désertification. Endossé par les présidents sénégalais et nigérians Abdoulaye Wade et Olusegun Obasanjo, le projet a été approuvé en 2005 à Ouagadougou (Burkina Faso), lors de la 7e session de conférence des chefs de gouvernement africains de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD). Et l’initiative a été officiellement lancée en 2007 par l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Éthiopie). Une nouvelle impulsion lui a été donnée en 2021 lors du One Planet Summit de 2021 à Paris (France) avec des objectifs ambitieux : restaurer, d’ici à 2030, 100 millions d’hectares de terres dégradées, créer 100 millions d’emplois en zone rurale, et séquestrer pas moins de 250 millions de tonnes de CO­­2 dans la végétation.

La couverture de l'album.
La couverture de l'album. © Futuropolis

À vélo, à pied avec des dromadaires ou en bus, et finalement -à son grand regret- en avion, Elodie Arrault nous fait découvrir sa traversée de l’Afrique d’ouest en est, de Dakar à Djibouti (d’où le titre de l’album Dadji, contraction du nom des deux capitales). Une épopée d’environ 8 000 km, un défi personnel et sportif, mais surtout une grande aventure humaine à travers laquelle elle est partie à la rencontre de nombreux acteurs de ce projet pharaonique.

Citoyenne du monde passionnée par les arbres -elle a passé un diplôme d’oléiculture au Lycée agricole de Saint-Rémy-de-Provence (France)- Elodie Arrault se veut la promotrice d’une écologie joyeuse, portée par l’agroécologie, la sobriété heureuse de Pierre Rabhi et les récits du naturaliste, biologiste et explorateur humaniste Théodore Monod.

C’est un autre amoureux de l’Afrique et de ses paysages, le dessinateur et voyageur Joël Alessandra qui prête ses talents d’aquarelliste à ce carnet de voyage pas comme les autres.

Dadji, de Dakar à Djibouti, à la rencontre de la grande initiative verte panafricaine, d’Elodie Arrault et Joël Alessandra, est paru chez Futuropolis.

Le dessinateur Joël Alessandra en pleine séance de croquis à Chingetti en Mauritanie.
Le dessinateur Joël Alessandra en pleine séance de croquis à Chingetti en Mauritanie. © DR

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