La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

À la Une de la presse de Kinshasa: le processus de désignation du président de la Céni est lancé

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Le siège de la Céni, la Commission électorale, à Kinshasa, en RDC, le 9 janvier 2019.
Le siège de la Céni, la Commission électorale, à Kinshasa, en RDC, le 9 janvier 2019. © REUTERS/Baz Ratner
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« Réformes électorales : L’ambiguïté des confessions religieuses ». Ce titre à la Une du journal Le Potentiel interpelle les huit confessions religieuses officiellement reconnues en RDC et « qui s’activent déjà, selon ce quotidien, à la désignation du futur animateur de la Commission électorale nationale indépendante ». « Elles qui exigeaient au préalable des réformes en profondeur de tout le système électoral, y compris l’audit de la gestion du bureau sortant », ajoute le journal.

Le Potentiel s’étonne que ces confessions religieuses aient déjà lancé un appel à candidatures pour la désignation du nouveau président de la Céni. « En inversant ainsi la pyramide, les chefs religieux ont-ils opté de mettre la charrue devant le bœuf ? » s’interrogent nos confrères du Potentiel, qui se demandent également « pourquoi cette précipitation alors que, lors de la double ouverture de la session de mars, les deux présidents des chambres du Parlement ont placé la question des réformes électorales parmi les priorités ». Pour le journal Le Potentiel, cela sent l’odeur de la politique.

Forum des As, un autre quotidien, nous apprend que tout en souhaitant bonne chance au Premier ministre Sama Lukonde, le FCC est non partant pour le gouvernement. Selon ce journal, la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila a annoncé sa position dans un communiqué jeudi dernier pour signifier que « ceux d’entre les membres du FCC qui, tentés par la course au partage des postes illégitimes, se retrouveront dans ce gouvernement, le seront donc en contradiction avec les valeurs et options de la famille FCC ». Pour le FCC, explique Forum des As, on est en face d’un « déni systématique de la Constitution, des lois et des règlements qui régissent la gouvernance politique du pays ». Et le quotidien d’ajouter : « La plateforme kabiliste parle d’un ancrage dans l’illégalité et d’un mépris manifeste » à l’égard de la constitution rd-congolaise.

Arrestation du Biélorusse Alexander Zingman

« Coup d’État désamorcé ? » C’est le titre interrogateur du quotidien La République. Ce journal évoque dans ses colonnes le dossier de l’arrestation du Biélorusse Alexander Zingman, « un dossier qui doit être pris au sérieux par les autorités congolaises », ajoute ce quotidien. Le journal rapporte que ce personnage passe pour un spécialiste de fourniture des armes de guerre à plusieurs États dont la Zambie et le Zimbabwe. « Il a été interpellé à Lubumbashi à sa descente de l’avion qui le ramenait de Kinshasa, en compagnie d’un autre Biélorusse et d’un homme d’affaires italien », écrit La République, qui pense que le périple congolais du Biélorusse pourrait avoir porté des germes de déstabilisation des institutions du pays. Ce journal affirme qu’il a des éléments pour soutenir cette thèse, d’autant que l’homme a séjourné dans la capitale sans contacter aucun officiel. 

Mort d'Honoré Gbanda 

Honoré Gbanda « Terminator » est mort au Maroc. C’est Le Phare, un autre quotidien, qui annonce le décès à l’âge de 75 ans du dernier conseiller spécial en matière de sécurité du Maréchal Mobutu Sese Seko. « Il était un technocrate à plusieurs casquettes avant de se découvrir, pendant l’exil, de 1997 à 2021, l’âme de politicien au sein d’un parti politique fondé loin du pays, l’Alliance des patriotes pour la refondation du Congo », peut-on encore lire dans le journal Le Phare. « Après le discours du 24 avril 1994 proclamant la fin de la fin de la dictature, c’est l’un des faucons du maréchal Mobutu », rappelle le quotidien qui souligne que « les faucons étaient étiquetés comme des personnages acquis au statu quo, allergiques à tout changement de gouvernance au sommet de l’État. Ils étaient prêts à faire arrêter, torturer et même tuer leurs compatriotes qui pensaient que l’époque de la dictature était révolue. Ironie de l’histoire, comme Mobutu, Honoré Gbanda est mort au Maroc. »

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