À la Une: en RDC, une campagne électorale qui «fait tant peur »

Kamanda wa Kamanda Muzembe. Thomas Nicolon

« Elle fait tant peur »... c’est le titre à la Une du périodique Le Soft International. « Disposer de 69.000 dollars américains et payer sa caution sur un compte du trésor public, écrit ce journal, est certainement plus facile quand une personne veut se faire plaisir. Connaître et recruter des agents de campagne dans les principaux coins du pays, mobiliser au moins 10 millions de dollars nécessaires pour réaliser des panneaux publicitaires géants, les implanter dans le pays, produire des millions de virtuels, affiches et tracts, payer des heures de passage dans les médias, organiser des meetings à travers le pays, payer les déplacements des gens, voire des foules, les accueillir, les nourrir, est une autre chose », explique Le Soft International qui affiche des portraits de quelques opposants candidats à la présidentielle.

Le bihebdomadaire Le Maximum, lui, parle « des puissances étrangères venues à la rescousse de l’opposition congolaise ». Sous le titre « L’arnaque de Pretoria », ce journal évoque la rencontre convoquée par l’ITI (une ONG sud-africaine) à l’intention de quelques ténors de l’opposition. Objectif de cette réunion, explique Le Maximum, « tracer le cadre d’une éventuelle désignation du candidat unique susceptible de confronter le président de la République actuelle, et ainsi multiplier les chances de l’opposition de remporter la joute qui se jouera en un seul tour le 20 décembre prochain. Pour la seconde fois dans l’histoire politique récente de ce pays, peut-on lire, ce sont des acteurs étrangers qui se chargent d’orienter l’avenir politique immédiat. On a appris en effet que la Fondation Koffi Annan aurait été associée à ces conciliabules après avoir financé un conclave analogue à Genève en 2018 », relève Le Maximum.

Le quotidien La Prospérité titre dans sa rubrique « Le Rasoir » : « Monstre à deux têtes ». Ce journal affirme que la population « se trouve déboussolée après le spectacle offert par l’opposition qui ne parvient pas à se mettre d’accord sur le choix d’un candidat commun. Les divergences des vues entre Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont refait surface, note le chroniqueur qui affirmeque ce blocage a conduit à la création d’une nouvelle plate-forme d’où est exclu le représentant de Fayulu. « La seconde étape des consultations des émissaires des candidats président de la République membres de l’opposition ne saurait plus avoir lieu », explique-t-il dans La Prospérité.

« Beni : le PAM appelle la population à ne pas s’en prendre aux assistances humanitaires ». C’est dans le quotidien Le Potentiel, journal qui rapporte que « cette recommandation est intervenue un mois après l’incendie de centaines de tonnes de livres et non vivres destinés aux déplacés, incendie provoqué par des jeunes en colère ».