Vivre seul, et être seul, combien vivent seuls ? Qu’elle ait été choisie ou subie, entière ou à temps partiel, toute une vie ou par moments, la solitude est bien ancrée dans nos sociétés et nos vies que le reflet qu’elle renvoie. Vivre seul, être seul, qu’est-ce que cela présuppose, si l’on est un homme, une femme ?

De quelles attentes sont peuplées ces solitudes, des autres, et vis-à-vis de soi. De quelles voix résonnent-elles ? Quelle place leur laissons-nous ? Quels échos trouve-t-on ? La table n’est-elle synonyme que de joie et de partage ? Pourquoi faut-il faire des maths avant de cuisiner quand on se prépare un bon repas pour soi ? Pourquoi les livres de cuisine n’envisagent-ils la vie que par 4, 6, 8 a minima 2 ? Et si, se retrouver soi, se replacer au centre, était un chemin vers la liberté ?
Avec les journalistes et autrices Lauren Bastide, Elvira Masson et Lauren Malka, nous posons la question, et chacune à leur manière, au regard de leurs enquêtes et livres, invite à changer de regard, concret, pragmatique, ancrée dans la vie, dans la société d’aujourd’hui, et avec ses fantômes et codes culturels : «Et si cuisinier pour soi, c’était prendre soin de soi, décider qu’on vaut la peine, une forme d’attention paradoxalement c’était in fine une autre façon de s’ouvrir aux autres ? et pourquoi pas, in fine, prendre soin des autres ?»
Avec
- Lauren Bastide journaliste, essayiste, autrice des podcasts La poudre et Folie Douce, son dernier livre «Enfin seule» est publié aux éditions Allary
- Elvira Masson, journaliste, rédactrice en chef Lifestyle de Marie Claire, chroniqueuse sur France Inter dans l’émission On va déguster, Très très bon sur Paris Première. Elle a publié trois livres, dont Manuel gourmand de la ménopause, avec Jennifer Hart Smith, Recettes pour 1, cuisine pour soi, aux éditions du Seuil
- Lauren Malka, journaliste, essayiste autrice de «Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès», paru aux éditions Les Pérégrines, et en poche, aux éditions du Point.
«Je crois que l’habitude précoce de la solitude est un bien infini. Elle apprend à se passer des êtres. Elle apprend à les aimer d’avantage», Marguerite Yourcenar.

Pour aller plus loin
La poudre, le podcast de Lauren Bastide auquel il est fait allusion pendant l’émission :
Cuisine ou Barbarie, de Maria Nicolau, aux éditions Arpa
La cuisine matérielle, de Marguerite Duras
La solitude n’est pas l’isolement, pour contrer le repli sur soi, et faire table commune Diane Dupré La tour a créé «Les petites cantines», des restaurants où il fait bon aller pour partager de la cuisine, à la vaisselle en se régalant à table
L’incapacité d’être seul, de Catherine Audibert, éditions Payot
Une chambre à soi, de Virginia Woolf
Une vie à soi : nouvelles formules de solitude au féminin d'Erika Flahaut, Puf Rennes
Women artists, The creative Process de Bell Hooks The New Press 1995.
Programmation musicale : Transe, de Zé Ibara

FEUILLES DE CHOU FARCIES
Plutôt que le gros chou farci format XL, voici trois variations sur le même principe : une feuille de chou frisé, blanchie puis garnie et passée au four. En Suède, on pratique beaucoup cette feuille de chou farcie si simple à préparer, sous le nom de kåldolmar, c’est presque un plat national.
Préparation : 15 min
Cuisson : 15 min
3 feuilles de chou frisé.
Pour les farces :
Végétarienne
1 c à s de purée de lentilles corail
1 c à c de carottes râpées
Cumin moulu
1 c à s de quinoa ou riz cuit
1 c à c de dés de légumes sautés (courgette, oignon)
1 pincée de curry doux
Sel, poivre
Viande
1 c à s de viande hachée (porc ou veau)
1 c à s de riz
½ échalote ciselée
1 pincée de thym
Sel, poivre
Poisson
1 c à s de filet de poisson blanc cuit
½ c à c de crème fraîche
Zeste de citron
Aneth
Sel, poivre
Faire bouillir une casserole d’eau salée. Plonger les feuilles de chou une par une pendant 2 à 3 minutes pour les attendrir. Égoutter et rafraîchir dans de l’eau glacée pour fixer la couleur. Sécher délicatement chaque feuille sur un linge propre. Préparer les farces dans quatre bols séparés, en mélangeant bien les ingrédients de chacune. Étaler une feuille de chou à plat. Déposer une farce au centre de la feuille. Replier les bords et rouler pour former un petit ballotin. Maintenir fermé à l’aide de ficelle ou de film alimentaire (je me débrouille sans, avec parfois un peu de dégâts !). Cuire les quatre choux farcis à la vapeur pendant 12 à 15 minutes, ou 7-8 minutes à la vapeur puis au four préchauffé à 180 °C, en arrosant les choux d’huile d’olive.

SALADE DE POMMES DE TERRE CRISPY
Elle est assaisonnée comme une salade de pommes de terre classique, bien relevée, mais le petit truc qui la rend incomparable, c’est la texture de la pomme de terre écrasée, donc moelleuse et croustillante, car confite au four.
Préparation : 20 min
Cuisson : 1 h 15
200 g de petites pommes de terre non pelées
2 c à s d’huile d’olive
1 c à s de soja
1 gousse d’ail
1 c à c de paprika
100 g de yaourt nature
½ c à s de mayonnaise
½ c à c de moutarde
Ciboulette, persil, aneth
1 oeuf
50 g de bacon
15 g de cornichons
1 pincée de sel
Cuire l’oeuf 9 minutes à l’eau bouillante. Griller au four les tranches de bacon une dizaine de minutes à 200°C. Cuire les pommes de terre une vingtaine de minutes dans une casserole d’eau bouillante. Les étaler sur une plaque de cuisson et les écraser avec un verre. Les recouvrir d’un mélange d’huile d’olive, soja, ail et paprika.
Cuire 35-45 minutes à 200°C, sans oublier de les mélanger à mi-cuisson. Dans un bol, mélanger le yaourt avec la mayonnaise, la moutarde, les herbes fraîches, l’oeuf, le bacon et les cornichons coupés en petits morceaux, sans oublier la pincée de sel et un filet d’huile.
Verser les pommes de terre ultra croustillantes dans la préparation, bien mélanger avant de servir.
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