Face au réchauffement climatique, le succès grandissant du climato-dénialisme

Alors que les effets du réchauffement climatique sont plus visibles que jamais, la pensée climato-dénialiste continue de gagner du terrain sur les réseaux sociaux et dans le débat politique. Pour faire avancer leurs idées, les climatosceptiques n'hésitent pas à adapter leur discours et leur stratégie numérique. Analyse de ces évolutions avec David Chavalarias, mathématicien en Sciences sociales computationnelles et directeur de recherche au CNRS.

Fondateur du Climatoscope, David Chavalarias étudie la structure et les arguments des climatosceptiques en ligne. © Capture d'écran CNRS

Notre invité, David Chavalarias, est mathématicien en Sciences sociales computationnelles, directeur de recherche au CNRS, à la tête de l’Institut des systèmes complexes. En 2016, il a fondé le Climatoscope, un outil d’analyse du discours climato-sceptique sur X, anciennement Twitter. Sept ans après le lancement de cet observatoire, le constat interpelle. Malgré les bouleversements provoqués par le réchauffement climatique, la pensée climato-dénialiste séduit de plus en plus et continue de polariser le débat public.

Après Berlin, Volodymyr Zelensky est attendu à Paris dans la soirée ce vendredi 16 février 2024. Le président ukrainien et Emmanuel Macron devraient signer un accord bilatéral de sécurité. À l’origine, c’est le président français qui devait se rendre à Kiev mais la visite a été annulée. Ce qui n’a pas manqué d’alimenter la propagande pro-russe. Sur les réseaux, certains affirment que cette visite aurait été annulée en raison d’une tentative d’assassinat de la part des Ukrainiens visant Emmanuel Macron. Une infox propagée via un faux journal de télévision attribué à France 24. Olivier Fourt de la cellule Info Vérif de RFI a mené l’enquête sur ce deep fake.

Un faux journal de France 24 circule activement sur les réseaux sociaux. Il prétend que les Ukrainiens auraient voulu assassiner Emmanuel Macron lors de sa visite prévue à Kiev. © Capture d'écran/ Montage RFI

Au Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ambitionnent de créer une nouvelle monnaie commune. Sur les réseaux, des images détournées prétendent que cette monnaie est déjà en circulation. Dans sa chronique, Émilie Beraud de l’AFP Factuel démêle le vrai du faux.