À la Une: la RDC, où le président Tshisekedi à deux doigts de «l'Union sacrée» autour de sa personne
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Après plusieurs mois de bras de fer, le président congolais est à une encablure de son objectif : être seul à tenir la barre de son vaste pays, s’affranchissant ainsi de l’encombrante influence de son prédécesseur Joseph Kabila. Et le journal Enjeux africains ne mégote pas son admiration devant ce que ce journal conçoit comme « l’incroyable pari gagnant de Félix Tshisekedi ». « Les carottes sont cuites » pour le Premier ministre congolais qui avait été nommé en juin 2019 « sur proposition de l’ex-homme fort du pays, allié à son successeur », rappelle Enjeux Africains. « Décidément (Félix Tshisekedi est) sur un nuage », s’enthousiasme ce journal. Et même si le Premier ministre fait de la résistance, sa démission est « une simple formalité en somme ! ».
« Deux ans après son élection, Félix Tshisekedi s’émancipe. Mais pour lui, le plus dur commence, prévient Jeune Afrique. Saura-t-il nouer de nouvelles alliances et répondre enfin aux attentes des Congolais ? », se demande ce magazine panafricain.
Justement. Le président congolais aura ensuite à former un nouveau gouvernement. Lequel « devra donc être un exécutif de large union nationale, rassembleur de toutes les forces vives de la nation, enjoint Le Potentiel, (un gouvernement) qui prenne en compte la donne géopolitique, de sorte qu’aucune partie de la République ne se sente frustrée, sous quelque prétexte que ce soit », prévient encore ce quotidien kinois.
En Guinée, l’opposant Oumar Sylla condamné à onze mois de prison ferme
Des faits de « provocation directe à un attroupement non armé »requalifiés par le tribunal qui a condamné cette figure du FNDC, le Front national de défense de la Constitution, en grève de la faim depuis deux semaines. De quoi crisper davantage encore le « dialogue politique et social » décrété avant-hier par le pouvoir.
Sur place, le FNDC ne décolère pas contre le pouvoir, dénonçant « la caporalisation de la justice », qui se manifeste ainsi, selon l’opposition guinéenne, à travers une « sanction téléguidée », rapporte le journal Ledjely.
Toutefois, comme, concomitamment, Alpha Condé a mis en place un Cadre permanent du dialogue politique et social, ce même journal se demande si le président guinéen n’a pas, au fond, « cédé aux menaces de la France », dans la mesure où l’annonce de la mise en place de ce cadre de dialogue « tombe » au même moment que l’audition au Sénat du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, audition durant laquele Jean-Yves Le Drian avait condamné « les détentions hors procédures judiciaires d’opposants ».
De la France, qui sait ? Mais pas que… Ledjely ne manque pas de rappeler également les remarques du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’ouest et au Sahel, lorsque Ibn Chambas avait évoqué dans son rapport au Conseil de sécurité de l’ONU « les violences – avec morts d’hommes – ayant émaillé les dernières élections en Guinée et en Côte d’Ivoire, comme une "menace pour la stabilité de la sous-région" Afrique de l’Ouest ; Ibn Chambas qui recommandait aussi au Conseil de sécurité des Nations unies, "l’urgence pour les autorités guinéennes et ivoiriennes" de "réprimer les violations commises par les forces de sécurité lors de manifestations policières et lutter contre l’impunité" ».
Le Sénat français adopte la réforme du franc CFA
Peu d’écho pourtant dans la presse africaine. Il n’y a guère que le site Connection ivoirienne pour évoquer dans un style fleuri « le tour de passe-passe de Macron » et la « fausse réforme » du franc CFA en Afrique de l’Ouest. Réforme à bas bruit dans la presse, donc, adopté au Sénat « par 241 voix pour et 22 contre », précise Connection ivoirienne.
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