À la Une: le conflit va durer en Ukraine, sur fond de «guerre froide» entre États-Unis et Russie
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Le 21 février, en exposant « leurs visions radicalement différentes de l'avenir de l'Ukraine après un an de guerre », explique le New York Times, « les présidents Biden et Poutine n'ont semblé s'accorder que sur un seul point : le conflit est loin d'être terminé ». Pire encore, « les tensions mondiales font désormais écho à la guerre froide », commente le Wall Street Journal. Alors même que dans son discours violemment anti-occidental, le président russe a annoncé « suspendre sa participation au traité New Start, le dernier traité signé avec les États-Unis pour limiter le nombre et le déploiement de missiles nucléaires à longue portée ».
« Poutine signale ainsi le retour des essais nucléaires de la guerre froide », s'inquiète le Times, « l'Ukraine est devenue l'épicentre d'une bataille plus large : celle qui voit s'affronter les acteurs d'une guerre froide inachevée », commente également Le Temps. C'est désormais « une bataille de survie entre l'Occident et la Russie », analyse de son côté le Guardian. Un combat dans lequel « chacun des deux leaders s'est engagé à faire perdre son adversaire », note encore le quotidien britannique. « Une escalade » qui inquiète beaucoup à Berlin « où le chancelier Scholz décrit le parcours de Poutine comme étant très déprimant », rapporte le Suddeutsche Zeitung. Le quotidien allemand souligne que depuis l'arrivée de Biden en Pologne, après sa visite à Kiev, « les Russes ont continué de bombarder sans relâche à l’est, comme si Poutine voulait dire : "Bonjour, moi aussi, je suis toujours là" ».
La Chine veut jouer les médiateurs entre la Russie et l'Ukraine
Alors que « les États-Unis ne font que jeter de l'huile sur le feu », accuse le Global Times chinois, le président Xi Jinping « se prépare à se rendre à Moscou dans les prochains mois pour un sommet avec Vladimir Poutine », assure le Wall Street Journal, information reprise ce mercredi dans l'ensemble de la presse internationale. « Pékin affirme vouloir jouer un rôle plus actif pour mettre fin au conflit », explique encore le quotidien américain et devrait présenter dès cette fin de semaine son propre « plan de paix ». Un plan qui mise, affirme-t-il, « sur le respect de la souveraineté internationale et l'intégrité territoriale » de l'Ukraine.
Une initiative diplomatique qui laisse « sceptiques les capitales occidentales », souligne encore le Wall Street Journal, « alors même que les États-Unis accusent la Chine de se préparer à fournir des armes à la Russie ». Accusations réfutées par Pékin « qui martèle qu'elle n'armera pas la Russie », même si Pékin « n'exclut pas la possibilité que Moscou puisse acquérir des armes et des équipements chinois auprès de pays tiers », souligne le South China Morning Post.
Le patron de Wagner accuse le ministère de la Défense russe de « trahison »
« Pour la deuxième fois en deux jours cette semaine, Wagner se paye Moscou », rapporte Die Welt, « en accusant carrément le ministre de la Défense Sergueï Choïgou de haute trahison, [...] pour avoir privé ses combattants de munitions afin de détruire les unités Wagner » qui se battent pour la ville de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine. Un désaccord entre l'armée et Wagner « qui met à l'épreuve la machine de guerre russe », commente le Wall Street Journal. Le journal américain note que les dernières attaques de Prigojine sont intervenues le 21 février « en plein discours du président Poutine devant la Douma. [...] Prigojine qui cherche à s'attribuer le mérite de victoires telles que la prise de Soledar en janvier et la capture de Severodonestk l'été dernier, est de plus en plus mis à l'écart, [...] alors que Moscou recalibre son effort de guerre ». Le patron de Wagner à qui on « prête également des ambitions politiques » pourrait en tout cas se voir exposer à des sanctions « puisque toute déclaration visant à discréditer les forces armées peut être considérée comme une infraction pénale en Russie », note encore le Wall Street Journal.
Un ex-ministre anti-drogue mexicain coupable de trafic international de cocaïne
« Genaro Garcia Luna, l'ancien champion de la lutte antidrogue au Mexique, a été jugé coupable à New York d'avoir trahi son pays en acceptant des millions de dollars de pots de vins de la part des violents cartels de la drogue qu'il était censé poursuivre », rapporte le New York Times. « Il risque désormais la prison à perpétuité », note de son côté El Pais qui souligne que « c'est ce même tribunal new-yorkais qui avait fait tomber il y a quatre ans le célèbre baron de la drogue mexicain El Chapo Guzman qui lui aussi, purge une peine de prison à vie aux États-Unis. »
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