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En Afrique, l'e-sport s'inspire de CAN et continue son évolution

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Ce week-end a débuté la coupe d’Afrique des nations réunissant plusieurs pays africains autour du football, et ça se déroule virtuellement aussi sur le continent. État des lieux de l’e-sport en Afrique à l’occasion de la CAN.

The Queen Arrow, diplômée en droit kényane, est l'une des figures montantes de l'e-sport africain.
The Queen Arrow, diplômée en droit kényane, est l'une des figures montantes de l'e-sport africain. AFP - TONY KARUMBA
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Si le foot est un sport national dans le monde entier, encore plus en ce moment en Afrique avec la CAN, on retrouve le même engouement chez les joueurs du continent. Et pour taper dans le ballon virtuellement, ils se dirigent vers Fifa, le jeu de foot le plus connu, mais aussi e-foot !

L'e-sport en Afrique a un vrai potentiel pour le continent. Côté anglophone, ceux qui sont loin devant sont le Nigeria, le Maroc et l’Égypte. Les acteurs francophones qui se démarquent dans la pratique compétitive du jeu vidéo sont le Sénégal avec l’association Sen Games qui a organisé en 2012 le tout premier tournoi officiel de la région. 

À la recherche de sponsors

En 2017, plusieurs associations et entités comme Orange, Sen Games et la World Gaming Federation s’allient pour créer l’équivalent de la CAN version e-sport au Gabon. La CAN e-sport naît et réunit huit pays et plus de mille joueurs. Ce tournoi devient incontournable puisqu’il rassemble les adeptes tous les ans et propulse les joueurs vers la scène internationale. La Côte d’Ivoire également s’est lancée dans l’e-sport avec le Feja (Festival de l’électronique et du jeu vidéo africain) de Sidick Bakayoko.

Pour que l’e-sport évolue en Afrique, il faut encore plus d’investissement et de soutien de l'État, mais aussi des entreprises sponsors, à l’instar d’Orange qui organise eux-mêmes chaque année l'Orange e-Sport Experience. Souvent, ce sont des institutions internationales comme l’Institut français ou le Goethe Institute qui sponsorisent ces évènements, car il reste difficile de convaincre les investisseurs. Pour cause, le jeu vidéo peine encore à être vu comme un secteur économique porteur d’emploi. 

Autres challenges rencontrés par le développement de l’e-sport en Afrique : la connexion internet, les coûts matériels et l’indisponibilité des serveurs sur le continent. Des inconvénients qui peuvent désavantager les joueurs africains en compétition internationale.

Des figures africaines porteuses de l'e-sport

Et pourtant plusieurs joueurs et joueuses brillent à l’international, à l’instar de Queen Arrow, joueuse kényane sponsorisée par Redbull gaming ou encore Verix, champion sénégalais de l’UFA (Ultimate fighting Arena) sur Guilty Gear Strive en 2023, qui s’est aussi rendu à l’EVO aux États-Unis pour faire ses preuves.

Récemment au Kenya, l'événement Swahili Esports Champions rassemblait huit joueuses africaines en compétition. Cela prouve que la scène internationale e-sportive se développe également et qu’il y a des opportunités pour les joueuses.

Relativisons, l’engouement autour de l’e-sport africain sur le foot n’est certainement pas aussi fort que la coupe d'Afrique des nations, mais ça fait son chemin et pour les passionnés, l’e-sport reste une belle opportunité d’étendre leur centre d'intérêt favori.

À écouter aussiL’essor de l’e-sport !

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