Comment le rachat d'Electronic Arts impacte les jeux et les joueurs?
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L'éditeur Electronic Arts ne sera plus coté en bourse, puisqu’il sera racheté par des groupes privés. Pour rappel, EA, c'est une entreprise américaine qui a édité des jeux comme Les Sims, Battlefield, FIFA et bien d'autres... Bref, une très grosse machine.
Le projet a été confirmé par l'éditeur. S'il se réalise, on aura affaire au deuxième rachat le plus coûteux de toute l'histoire du jeu vidéo, puisqu'il est fixé à 55 milliards de dollars américains. Une somme astronomique, mais qui n'excède pas celle du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft en 2023, pour 69 milliards de dollars américains.
On ne parle pas du petit studio indépendant du coin, mais bien de l'une des plus grosses boîtes de jeux vidéo au monde, qui devrait être rachetée par plusieurs entreprises privées. D'abord, le PIF, le Fonds public d'investissement saoudien, contrôlé par la famille royale d'Arabie saoudite qui, au passage, détient 7% de l'éditeur japonais Nintendo et des parts dans plusieurs entreprises du jeu vidéo, du sport et de l'e-sport, dont EA. L'autre acheteur est plus connu du monde politique puisqu'il s'agit de l'entreprise Affinity de Jared Kushner, qui n'est autre que le gendre du président américain Donald Trump.
Ce qui va changer avec le rachat d'EA
D'abord, le fait que cet accord de rachat inclut de s'endetter à près de 20 milliards est inquiétant et pourrait annoncer des mesures pour réduire les coûts au sein de l'entreprise, et donc de nouveaux licenciements massifs dans les prochaines années.
Ensuite, le fait qu'EA devienne une entreprise non cotée en bourse est aussi inquiétant, puisqu'elle n'aura plus de comptes à rendre ni aux actionnaires ni au public sur l'utilisation de l'intelligence artificielle, par exemple.
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On peut aussi prévoir un impact directement sur les jeux produits par EA. Des jeux à tendance progressiste comme Les Sims, Dragon Age, Mass Effect ou encore Apex Legends pourraient prendre des directions plus conservatrices, à l'instar des idéologies des acheteurs qui ne sont pas vraiment des défenseurs des droits des communautés LGBTQ+.
Évidemment, le directeur actuel d'EA, Andrew Wilson, a indiqué que les valeurs de l'entreprise ne changeraient pas après ce rachat, mais étant donné le passif de l'entreprise, on peut en douter. Peut-être même qu'EA a déjà pris ce tournant ; rappelez-vous qu'il y a encore quelques mois, ils avaient annoncé l'annulation du jeu Black Panther. Ils ont même fermé le studio et licencié une partie des équipes.
Une transaction qui inquiète les joueurs
Au final, les joueurs sont autant inquiets de l'influence de la politique de Trump dans les jeux d'EA que de l'Arabie saoudite et de ses nombreux cas de bafouement des droits de l'homme. Certains ne se réjouissent pas à l'idée de jouer à des jeux qui sont finalement détenus par des gouvernements accusés de crime de guerre ou contre la liberté de la presse. On dirait presque que l'Arabie saoudite tente de s'acheter du soft power, donc une image plus populaire, mais pas sûre que ça passe.
Dans tous les cas, on saura en 2027 si le rachat se poursuit effectivement, puisqu'il leur faudra notamment l'accord des actionnaires d'EA pour la finaliser. Entre temps, Battlefield 6, l'une des licences les plus populaires et attendues de l'éditeur, sortira le 10 octobre 2025. Et on se doute que le timing de cette annonce de rachat est aussi l'opportunité de booster les ventes du jeu à sa sortie.
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