Après avoir goûté à l’assiette santé au nord, focus cette semaine sur l’alimentation au sud, et sur celle à privilégier pour être et rester en bonne santé. Physiologiquement semblables, que nous soyons habitants du nord ou du sud, notre alimentation diffère selon l’endroit où l’on vit, nos modes de vie et nos coutumes, les goûts aussi, seuls les clichés et les idées reçues ont la dent dure.
Plus les années filent cependant, moins notre alimentation reflète notre environnement. La mondialisation a mêlé à nos plats traditionnels, à nos préparations habituelles, de nouveaux produits. Elle a invité le sucre, le pain, des ingrédients ultra-transformés, manufacturés, des pizzas, des sodas et autres chips, « fake food », de la nourriture qui ne nourrit pas et introduit par la même une autre forme de malnutrition : les carences sont autres, ici c’est le trop qui pose problème, de sucre, de gras, aux effets silencieux mais tout aussi néfastes pour la santé à court, moyen, long terme.
Alors quelles clefs pour rester en bonne santé ? Au sud, comme au nord, deux principes sont fondamentaux : une nourriture équilibrée, variée, et répondant à vos besoins selon votre âge et votre sexe.
De brut à transformé, quelle différence ? Un exemple
La pomme de terre est un aliment brut. Bouillie ou cuite vapeur, sa nature change, elle est peu transformée, mais elle est considérée comme transformée, plus encore si vous l’écrasez, et ajoutez du beurre et du sel. Et si vous en faîtes des chips de pomme de terre avec des arômes artificiels et divers additifs, pour améliorer les qualités sensorielles, vous passez à de l’ultra-transformé. Ces matières premières n’ont pas besoin de ces compléments, des artifices, pour être consommés. Avec ces modifications, les aliments perdent leur valeur première, nutritive. Ils n’ont plus d’intérêt. Ils sont pauvres en éléments protecteurs - fibres, vitamines, anti oxydants : ce sont des calories vides.
Avec :
- Dr Colette Azandjeme, médecin nutritionniste à l’hôpital de la mère et de l’enfant à Cotonou, enseignante à l’université de Ouidah
- Dr Mahamat Bechir, épidémiologiste enseignant à l’université de Ndjamena, président de l’ONG ASRADD
- Dr Alexandra Dalu, médecin nutritionniste et anti-âge à Paris, mésothérapeute
Pour aller plus loin :
- La nutrition dans un monde globalisé, bilan et perspectives à l’heure des ODD, ouvrage coordonné par Yves Martin-Prével et Bernard Maire, Éditions Karthala-IRD (2018)
- L’ONG L’Appel - solidarité avec les enfants du monde
- Le jeu nutricartes : Nutricartes® et Balai Santé®
- L’assiette santé du Dr Alexandra Dalu et du chef cuisinier Thierry Marx publié aux éditions Flammarion
- Ensemble pour mieux se nourrir de Alexis Jenny et Frédéric Denhez, éditions Actes Sud (2020)
- Halte aux plats industriels de Benoit Thevenet, Raphael Haumont et Marina Carrère d’Encausse, éditions de la Martinière (2020)
Programmation musicale :
Fire on the mountain - Asa
Les mamans du Congo et Rrobin - Louage Wave
Pour le petit déjeuner, un thiakry parfumé au kinkéliba
Les ingrédients : 120 g de semoule de mil (thiakry) - 4 ou 5 feuilles de kinkéliba (verte de préférence) - 6 cuillères à soupe de yaourt nature - 2 cuillères à soupe de sucre - (selon votre goût) 2 cuillères à soupe de lait concentré non sucré - 2 cuillères à café de fleur d'oranger - 120 g de fruits rouges
La recette
Faites infuser le kinkéliba dans l’eau chaude pendant quelques minutes. Mettre la semoule de mil dans un bol puis verser le kinkéliba filtré et très chaud.
Couvrir pendant 15 minutes.
Dans un bol, mélanger le sucre, le yaourt, le lait concentré et la fleur d’oranger, et réserver au frais pendant 1 heure.
Assembler en disposant la semoule de mil au fond d'une assiette creuse, recouvrir de crème, parsemer de feuilles de menthe et de fruits rouges frais.
Cette recette est une des recettes de poche imaginée par le chef mauritanien Harouna Sow pour Le goût du monde.
► Retrouvez toutes les autres recettes ici : Recette de poche.
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